Paris Kyoto
Croisées en plein Paris, deux geishas en provenance de Kyoto ont accepté , une fois n’est pas coutume, de prendre la pose et de nous révéler – ô privilège – quelques uns de leurs secrets.
Qui connaît un tant soit peu la culture japonaise comprendra notre excitation. Hyper difficiles à interviewer et interdites (quasi) de photos, les geishas entretiennent leur mystère entre deux sorties discrètes dans les rues de Gion, le quartier de Kyoto où vivent les Geiko (les geishas locales) et les maïkos (leurs apprenties). De passage chez nous à l’occasion de la clôture d’une expo à l’Atelier des Blancs Manteaux (et, salon Japan Expo oblige, pour présenter un documentaire qui leur est consacré), deux d’entre elles ont accepté de répondre à nos sollicitations. Trop mignonnes dans leur kimono flamboyant, Satsuki (l’aînée, en tenue bleue) et Marika (l’élève) nous ont paru drôlement accessibles contrairement à l’épais fantasme qui les entoure pourrait laisser paraître. Rodées probablement à l’exercice, elles ont révélé – amusées – des passions plutôt inattendues : natation, badmington et même shopping. Très au fait de l’actualité, elles se passionnent autant pour la dernière expo itinérante de Paul Smith (de passage à Kyoto jusqu’au 18 juillet prochain) que pour les réseaux sociaux (l’une d’elles est sur snapchat) ou bien le travail de leur compatriote photographe Araki et “son approche inattendue des geishas, puisque très quotidienne”. Et comme n’importe quelle fille de la planète, elles avouent transporter partout avec elles miroir de poche et maquillage, “pour les petites retouches” et vouent une passion pour le Blanc de Chanel, une base (à mélanger à son fond de teint) à utiliser à la place de leur traditionnelle poudre de riz. Teint blanc immaculé garanti !