Mosaert
Mené par Stromae mais fondé par une poignée de créatifs, le collectif Mosaert dévoile une deuxième capsule inspirée (entre autres) de l’Afrique.
Pouvez-vous nous expliquer le concept de Mosaert ?
Mosaert est un label créatif belge qui travaille sur plusieurs projets différents tels que la musique, la photographie, les vidéos, le graphisme ou encore le stylisme. Cette partie justement se traduit via différentes capsules de vêtements. Elles sont caractérisées par le mélange de coupes classiques et de motifs colorés. Tous les modèles sont produits en Europe en quantité limitée.
Depuis quand le collectif existe-t-il ?
Le label Mosaert existe depuis 2010 et le collectif depuis septembre 2012.
Dans quel but avez-vous créé le collectif ?
Au départ, l’envie de Paul (Stromae) était de customiser ses vêtements avec de la wax africaine. On a donc imaginé de créer son propre tissu. Nous avons cherché des graphistes (comme Boldatwork, un duo de créatifs originaires de Bruxelles) puis travaillé, dans un premier temps, sur des modèles uniques. Petit à petit, nous avons eu envie de produire ces pièces en plus grande quantité : notre première capsule est née en avril dernier.
Chaque membre du collectif semble avoir autant d’importance : qui fait quoi ? Comment sont réparties les tâches ?
Certains membres du collectif travaillent plutôt sur l’aspect musique (ou la vidéo, le live etc) quand d’autres réfléchissent à l’aspect visuel et stylistique. Certains enfin sont dédiés à la production et d’autres même travaillent… sur tout ! Nous essayons toujours de discuter, ensemble, de chaque projet afin que les idées puissent circuler et évoluer au maximum. Nos membres sont : Paul Van Haver (Stromae donc) dédié à la production et à la direction artistique, Dimitri Borrey (qui gère le management), Luc Junior Tam (chargé de la direction artistique), Thomas Van Cottom (production exécutive), Coralie Barbier (stylisme) et enfin Boldatwork, pour le graphisme.
@ Michael Ferire
La présence de Stromae doit sûrement contribuer à faire parler de la marque. Comment faire parler de soi autrement ?
Et bien nous essayons de proposer des modèles auxquels nous croyons, en travaillant beaucoup sur les recherches de coupes et de motifs. Nous essayons aussi de travailler avec des artisans et des fabricants de qualité, tous européens. Nous n’avions pas envie de faire du merchandising autour du projet “Stromae” car pour nous, bien qu’ils puissent être intimement liés, la musique et la mode restent deux métiers bien différents. Pour nous, le plaisir lié à la rigueur est la meilleure manière de communiquer…
Quelles sont vos inspirations ?
Dans le même esprit que la capsule n°1, cette capsule n°2 est inspirée par la rencontre des perspectives isométriques (quand les trois directions de l’espace sont représentées avec la même importance) avec les couleurs et les techniques d’impressions de la fameuse wax africaine. Au programme : polos, cardigans, pulls et même chaussettes.
Quels sont vos projets ?
Nous allons commencer à travailler sur la capsule n°3, notre envie est bien sûr de continuer ! Comme nous commençons et que nous sommes une toute petite équipe, nous essayons surtout de nous concentrer sur le vêtement en recherchant des nouvelles matières, de nouveaux fabricants, des coupes inédites etc. Nous aimerions aussi, un jour, pouvoir faire des chaussures. Mais c’est un métier bien différent, il faudrait travailler en collaboration avec une maison ou un artisan qui maîtrise déjà ce savoir-faire…